Sacs de plastique : décision difficile
Saint-Étienne-des-Grès, le 21 juin 2019 – Malgré le fait que le centre de tri régional de Récupération Mauricie soit des plus modernes du Québec et en mesure de livrer des matières de qualité répondant aux exigences d’un marché en plein bouleversement, les pellicules de plastique (sacs d’emplette et plastique agricole) ne trouvent pas preneur et doivent malheureusement être enfouies.
«En Mauricie, nous avons su développer des marchés locaux avec des recycleurs de notre région. C’est le cas pour le carton, les contenants de plastique et même le verre. Malheureusement, dans le cas des pellicules de plastique, malgré de nombreuses tentatives pour trouver une filière de recyclage ou même de valorisation énergétique, force est de constater que le marché québécois n’en est qu’à ses balbutiements. Les sacs de plastique représentent moins de 3 % du bac à récupération. Néanmoins, les entreposer indéfiniment sans perspective de recyclage à court terme nécessiterait de l’espace dont nous ne disposons pas » : précise Daniel Cassivi, directeur général de Récupération Mauricie.
Michel Angers, président de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (Régie) : « C’est n’est pas de gaieté de coeur que nous faisons cette annonce, mais la récupération est un travail d’équipe et les citoyens sont directement concernés. Pour nous, il est essentiel de leur rendre compte de la situation actuelle et d’être transparents.»
«Le bouleversement que traverse actuellement le marché et l’inexistence de marchés québécois pour les sacs de plastique dépassent les limites de la Mauricie. Au Québec, il est temps de faire preuve leadership et de soutenir le recyclage des matières récupérées au Québec. Nous nous attendons à ce que les organismes porteurs de ce secteur d’activité : RECYC-QUÉBEC, Éco Entreprise Québec et le Ministère de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques fassent preuve de leadership dans ce dossier.» : ajoute Michel Angers.
La Régie et Récupération Mauricie rappellent que les citoyens doivent également faire leur part et adopter des bonnes habitudes de récupération, car la qualité des matières vendues dépend aussi directement de la qualité des matières collectées. Des tapis, des vêtements, des couches souillées, des objets longs tels que les boyaux d’arrosage ne doivent pas se retrouver dans le bac à récupération.
Dans le bac, sont acceptés : les IMPRIMÉS (journaux, revues, circulaires, papier de bureau), les CONTENANTS (les pots et les bouteilles en plastique ou en verre, les boîtes de conserve et les canettes) et les EMBALLAGES (boîtes de carton, papier d’aluminium).
Choisir des produits moins emballés, utiliser des sacs réutilisables, refuser les sacs de plastique sont très certainement de bonnes habitudes de consommation à adopter.